Yaël Braun-Pivet réélue à la Présidence de l’Assemblée nationale, félicitations à elle. Pourtant beaucoup disent (et à raison !) : tout ça pour ça !?
Après la dissolution périlleuse du Président Macron, nous avons réussi à éviter le pire et même assurer un rééquilibrage inattendu de l’Hémicycle vers la gauche. Les citoyens français, qui se sont déplacés en nombre dans les urnes, ont exprimé une énorme et légitime attente de changement.
À travers la réélection de la présidente sortante de l’Assemblée nationale face à André Chassaigne (candidat NFP très respecté dans l'Hémicycle), quel est le message que les groupes politiques renvoient à nos concitoyens ?
La vérité froide de ces législatives est la suivante : un parti avec plus de 10 millions d'électeurs s'est fait battre par une coalition de gauche et c’est très bien ainsi, comptant aujourd'hui le plus de députés, et qui elle-même se fait subtiliser le perchoir de l'Assemblée nationale par le résultat d'une négociation politique entre l'union du centre et de la droite.
En effet, le choix final de Yaël Braun-Pivet est permis par le soutien des députés Ensemble, des députés Les Républicains et, au troisième tour décisif, de députés LIOT.
La voix de ces députés du groupe LIOT a donc clairement fait la différence pour placer une membre du parti du président de la République au perchoir !
Des négociations politiques qui sont habituelles, mais qui, dans ce contexte, interrogent sur les positionnements stratégiques pour la suite : présidence des commissions, nomination d’un PM, Gouvernement, etc.
L’élection cette nuit d’un Bureau de l’Assemblée nationale à majorité de gauche, sans représentation du groupe comptant le plus grand nombre de députés, promet certainement une présidence pour le moins compliquée, voire chaotique, de Yaël Braun-Pivet.
Le mouvement Cap sur l'Avenir s'inquiète de savoir si la réponse politique donnée sera à la hauteur de la mobilisation des Français lors de ces élections législatives ?
Alors que le nombre de votants n'avait pas été aussi important depuis plus de 40 ans sur ce type d’élection, le risque d'une fracture définitive à cette forme de démocratie plane sur notre modèle républicain.
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